Les types de blockchain 

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Comme toutes les innovations majeures, la blockchainBlockchain Un registre public et immuable de transactions cryptographiques, organisé en blocs. ne se résume pas à un modèle unique. Tout comme nous avons différents types de réseaux sociaux: certains publics comme Twitter (ou X), d’autres professionnels comme LinkedIn, la blockchain se décline en plusieurs versions, chacune avec ses particularités et ses atouts.

Dans cet article, nous allons explorer ensemble les différentes familles de blockchain, comprendre leurs mécanismes et découvrir comment chaque type répond à des besoins spécifiques. Que vous soyez curieux de comprendre les subtilités entre une blockchain publique et privée, ou que vous cherchiez à saisir l’intérêt des modèles hybrides, vous trouverez ici les clés pour démystifier cette technologie qui redéfinit notre manière de voir les choses.

Les blockchains publiques

Une blockchain publique constitue l’expression la plus pure de la décentralisation. Dans ce type de réseau, chaque participant dispose des mêmes droits et peut contribuer activement à son fonctionnement. Pour bien comprendre sa nature, imaginons un grand livre comptable accessible à tous, où chaque page est simultanément copiée sur des milliers d’ordinateurs à travers le monde.

Le mécanisme de consensusConsensus Un accord entre les participants à la blockchain sur la validité des transactions. Il s'agit d'un concept clé, essentiel pour garantir que tous les nœuds d'une chaîne partagent les mêmes informations., pierre angulaire de ce système, prend plusieurs formes. Le plus connu, la Preuve de Travail (PoW) utilisée par Bitcoin, nécessite une puissance de calcul considérable. Les mineurs résolvent des problèmes mathématiques complexes pour valider les transactions, ce qui garantit la sécurité mais engendre une forte consommation énergétique. En alternative, la Preuve d’Enjeu (PoS), adoptée par Ethereum, demande aux validateurs de mettre en garantie une certaine quantité de crypto, réduisant ainsi significativement l’empreinte énergétique.

Les blockchains publiques se distinguent également par leur gouvernance décentralisée. Les modifications du protocole sont soumises à l’approbation de la communauté, créant ainsi un système véritablement démocratique. Cette caractéristique assure une grande résistance à la censure et aux manipulations, mais peut ralentir l’évolution technique du réseau.

Les blockchains privées

Contrairement aux réseaux publics, une blockchain privée fonctionne comme un système fermé et contrôlé. L’autorité centrale, généralement une entreprise ou une organisation, définit précisément qui peut accéder au réseau et quels rôles peuvent être attribués aux participants.

Le processus de validation des transactions diffère significativement du modèle public. Au lieu de reposer sur un vaste réseau de mineurs anonymes, la validation est effectuée par des nœuds préalablement identifiés et autorisés. Cette approche permet d’utiliser des mécanismes de consensus plus simples et plus rapides, comme la Preuve d’Autorité (PoA) où les validateurs sont explicitement désignés par l’administrateur du réseau.

L’architecture des blockchains privées privilégie la performance et la confidentialité. Les nœuds validateurs, moins nombreux et mieux contrôlés, peuvent traiter un volume de transactions beaucoup plus important. La gestion des permissions permet également de définir précisément qui peut voir quelles informations, créant ainsi différents niveaux d’accès aux données.

Les blockchains consortiums

Les blockchains consortiums représentent une approche intermédiaire particulièrement sophistiquée. Dans ce modèle, plusieurs organisations collaborent pour administrer le réseau, créant ainsi un système de gouvernance partagée. Chaque membre du consortium peut participer à la validation des transactions et à la prise de décisions concernant l’évolution du réseau.

Le mécanisme de consensus dans une blockchain consortium est souvent basé sur des protocoles de type BFT (Byzantine Fault Tolerance) ou ses variantes. Ces protocoles permettent d’atteindre un consensus rapide tout en tolérant la présence potentielle de nœuds malveillants ou défaillants. Par exemple, le protocole PBFT (Practical Byzantine Fault Tolerance) nécessite l’accord d’une majorité qualifiée des validateurs pour confirmer une transaction.

La gouvernance d’une blockchain consortium repose sur des règles préétablies entre les participants. Des comités peuvent être formés pour gérer différents aspects du réseau : technique, sécurité, évolution du protocole. Cette structure permet une prise de décision plus rapide que dans une blockchain publique tout en maintenant un certain niveau de décentralisation.

Les blockchains hybrides

Les blockchains hybrides représentent une innovation architecturale majeure. Elles permettent de créer des ponts entre différents types de réseaux blockchain, offrant ainsi une flexibilité inédite. Dans ce système, une blockchain privée peut interagir de manière sélective avec une blockchain publique, créant ainsi un écosystème complexe mais hautement fonctionnel.

Le fonctionnement d’une blockchain hybride repose sur des mécanismes sophistiqués d’ancrage et de validation croisée. Les transactions peuvent être validées sur la chaîne privée pour des raisons de performance, puis être périodiquement ancrées sur la chaîne publique pour bénéficier de sa sécurité renforcée. Cette approche permet également de gérer différemment les données selon leur niveau de confidentialité : les informations sensibles restent sur la chaîne privée tandis que les preuves cryptographiques de leur existence sont publiées sur la chaîne publique.

Les Sidechains

Une sidechainSidechain Une blockchain séparée qui fonctionne parallèlement à une chaîne principale, permettant l'interopérabilité et le transfert d'actifs entre les deux. est comme une route secondaire qui longe une autoroute principale. Imaginez la blockchain principale comme une artère très fréquentée où chaque transaction doit être validée par l’ensemble du réseau. Les sidechains fonctionnent en parallèle, permettant de dévier une partie du trafic pour le traiter plus efficacement.

Le mécanisme de fonctionnement d’une sidechain repose sur un principe appelé « two-way peg » (ancrage bidirectionnel). Lorsqu’un utilisateur souhaite effectuer des transactions sur une sidechain, ses actifs sont d’abord « gelés » sur la chaîne principale, puis un montant équivalent est créé sur la sidechain. Une fois les transactions effectuées sur la sidechain, les actifs peuvent être « dégelés » sur la chaîne principale. Ce processus est garanti par des preuves cryptographiques robustes qui assurent l’intégrité des transferts.

Les sidechains peuvent avoir leurs propres règles de consensus, plus adaptées à des cas d’usage spécifiques. Par exemple, une sidechain dédiée aux micropaiements pourrait utiliser un mécanisme de validation plus rapide et moins coûteux que la chaîne principale, tout en maintenant un niveau de sécurité approprié pour ce type de transactions.

Les State Channels

Les state channels représentent une approche différente mais complémentaire. Contrairement aux sidechains qui créent des chaînes parallèles complètes, les state channels établissent des canaux de communication directs entre participants pour une série de transactions.

Prenons l’exemple de deux joueurs qui s’affrontent dans un jeu vidéo avec des mises en crypto. Au lieu d’enregistrer chaque action de jeu sur la blockchain principale, ils peuvent ouvrir un state channel. Seules deux transactions seront enregistrées sur la chaîne principale : l’ouverture du canal (avec le dépôt initial) et sa fermeture (avec le règlement final). Entre-temps, les joueurs peuvent échanger des centaines d’actions sans surcharger le réseau principal.

La sécurité des state channels est assurée par un système de signatures cryptographiques. Chaque participant signe les états successifs du canal, créant ainsi un historique vérifiable. En cas de désaccord, le dernier état signé par tous les participants peut être soumis à la blockchain principale comme preuve.

L’interaction entre Sidechains et State Channels

Ces deux technologies peuvent être combinées de manière puissante. Une sidechain peut héberger plusieurs state channels, créant ainsi une architecture à plusieurs niveaux. Cette approche permet une grande flexibilité dans la gestion des transactions.

Les transactions fréquentes entre deux parties peuvent utiliser des state channels pour une efficacité maximale. Les transactions impliquant plusieurs participants peuvent être traitées sur la sidechain. Les transactions critiques ou de haute valeur peuvent être enregistrées sur la chaîne principale.

Impact sur la scalabilité

Cette architecture multicouche résout l’un des plus grands défis des blockchains : la scalabilité. En distribuant la charge de travail sur différents niveaux, le système peut théoriquement traiter des millions de transactions par seconde, alors que les blockchains traditionnelles sont limitées à quelques dizaines ou centaines.

Plus important encore, cette amélioration de la performance ne compromet pas la sécurité. Chaque niveau de l’architecture conserve un lien cryptographique avec la chaîne principale, créant ainsi une « chaîne de confiance » ininterrompue. Les utilisateurs peuvent choisir le niveau qui correspond le mieux à leurs besoins en termes de rapidité, de coût et de sécurité.

Conclusion

Ces innovations illustrent le potentiel infini de cette technologie à transformer nos façons d’échanger, de collaborer et de créer de la valeur. Que l’on soit novice ou expert, comprendre ces mécanismes permet d’apprécier pleinement l’impact révolutionnaire de la blockchain dans notre monde en constante évolution.

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